PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Jeudi 26 mars 2015 à 18:21

Les choses se passent... Plutôt facilement, parfois bien et parfois moins bien, certaines posent question, d'autres non, et les ateliers de cuisine se multiplient. Cette semaine, à la demande des accueillis de cuisiner du salé, on a fait des zakouskis! Etrangement - ou pas - ils ne connaissent pas ce mot en France, ils parlent plutôt de "feuilletés apéritifs", hu!
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Oh! Mais j'ai failli ne pas en parler, j'en ai presque honte! La télé est venue à l'accueil de jour pour faire un petit reportage sur notre atelier d'écriture animé par Eloïse - dont j'ai parlé d'un article précédent en intégrant le lien vers le blog mais pour les distraits, je le remets: "La rue au quotidien". L'accueil de jour est estampillée du label "vu à la télé". Pour le coup, ce n'est pas un grand mal puisque le reportage est pas mal et fidèle à l'esprit de l'atelier.

Raaaah! M'énerfe, fouttu Cowblog qui ne permet pas d'incruster les vidéo de FranceTélévision ni d'en uploader une directement de son ordinateur sans passer par Dailymotion -_-. Du coup, je vous mets le lien vers un article du blog dans lequel a pu être intégrée la vidéo du reportage (qui n'est pas longue, hein, juste 3 petites minutes).

Lundi 23 mars 2015 à 20:44

Le bruit des murs

Vincent, il n'aime pas le gris. Et ce qu'il aime encore moins que le gris, ce sont ces quartiers sans âmes, ces rues sans cesse arpentées de fantômes endormis dans leur routine. Vincent, il n'aime pas les gens. Il n'aime pas grand chose d'ailleurs. Ce monde qui part en couille, il ne l'intéresse pas alors il a décidé qu'il n'irait pas se faire mal pour faire face au monde. Pourtant dans sa bulle d'aversions, il y a une chose qui le tient debout, une chose qu'il aime faire et pour laquelle il est doué. Vincent, il dessine, il peint, il graphe. Dans un esprit de contradiction, dans sa philosophie d'emmerdeur, mais sans la moindre volonté de contestation, il colore les murs gris de la ville. Vincent, aphone, fait parler les murs.


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Sur ton corps

Du vide innommable à l'aliénation qui enserre.
Dans ces moments vertigineux, où les pensées ne peuvent se détacher de la crainte que ne se dissipe trop tôt la lumière.
Dans ces instants de doute, où l'estime chancelante menace d'effondrement l'existence-même.
Et dans la structure, qui contient, qui étreint, mais qui petit à petit t'éteint.
Quand, surchargé, ton esprit ne sait plus que faire de toutes ses pensées, c'est sur ton corps qu'elles viennent s'imprimer. Lui, il tente de s'activer pour fuir le danger. C'est un corps qui surchauffe, un cœur qui s'emballe et une respiration qui s’étouffe dans la paralysie de l'action.

 

Samedi 7 mars 2015 à 14:35

Petite sortie matinale en quête d'une pompe à vélo. Sur le retour, je croise B. et F. à la terrasse d'un café. On se salue, se fait la bise: on est à l'extérieur, dans un autre cadre souligne B. Ils m'invitent tous deux à prendre un café, ils m'offrent le café. J'essaie d'abord de trouver une excuse, j'ai à faire, les courses pour l'arrivée de ma petite soeur. Ils insistent, j'accepte. Aucune raison de refuser si ce n'est l'envie de profiter seule de ce week-end, mais l'envie n'est pas si forte et je suis du genre à apprécier la compagnie. Je m'assieds, B. m'offre un café, on discute. "On est pas juste la pour demander, on peut donner aussi, c'est ça le partager". Il a trouvé un logement seul et en est heureux, il n'aime pas demander. S., il l'aime beaucoup mais il ne veut rien lui demander. En plus, la seule fois qu'il a demandé deux paires de chaussettes, on lui a répondu "non". Il fait des compliments à F., plein de sincérité, reflétant des sentiments que je ressens également à l'égard de cette homme que je connais peu: "on lui donnerait le bon dieu sans confession". F. parle peu, il écoute, il observe, il sourit, de sa présence bienveillante et apaisante. C'est important de faire des compliments, de rappeler à l'autre qu'il n'est pas juste "pauvre", "à la rue", le gratifier et souligner qu'il est quelqu'un. B. ne pourrait pas travailler à l'accueil de jour, arborer un sourire face à la misère, essayer de détendre les gens, de les faire se sentir bien. Ce n'est pas drôle la misère. Et la Belgique! Il l'a connaît bien, pour y avir vécu cinq ans: Charleroi, Tournai, Ath et les marchés! F. évoque l'idée de se mettre en route, je fais de même et les quitte en les remerciant. Ils me souhaitent un bon week-end et de passer de bons moments avec ma soeur.

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Le cadre, la structure, ils ont leur raison, ils sont légitimes mais ils sont lourds, pesants. On aura beau rester humain, se dégager des marges de manoeuvre que cet environnement institutionnel restera artificiel. Il ne répond pas au besoin immense d'amour de l'autre et d'affection. Et quand il tente de le faire, il vient se mêler à la charité. Il y a cette lutte, des deux côtés du comptoir, pour rester égaux. Ne pas traiter l'autre comme un sous-citoyen malgré soi - parce que les stéréotypes, les préjugés, ils sont là quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense - et ne pas se sentir rabaissé en demandant, ne pas encore dans la casse, ne pas coller à l'étiquette, rester soi, rester un Humain. B. il le perçoit et il en parle de tout ça et puis, il fait ses choix en toute conscience.

Cette rencontre fortuite, elle m'a fait du bien, elle m'a remis les idées en place. Il y a ce que je voudrais bien, à titre personnel, faire, donner, et il y a ce que la structure m'autorise à donner. Il y a mes marges de manoeuvres et mes retraits stratégiques au-derrière du cadre mais, avant tout, il y a l'impératif de rester Moi, de rester Humaine et philanthrope. Ajouter à tout cela le soucis d'équité, la conscience de ne pas être en capacité d'atténuer la souffrance, d'apaiser, d'être pansement pour chacun et la "pratique psy". C'est juste du jonglage, du bricolage à tant d'inconnue. C'est juste la vie.

Jeudi 5 mars 2015 à 11:07

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Même si la plupart de mes lecteurs ne sont pas Clermontois, j'avais envie de partager la découverte de cette petite association d'auto-réparation de vélo. Le principe est simple, l'association possède un atelier de réparation de vélo avec outils et matériel, que de la récup. Tous les adhérents ont accès à cet atelier tenu par un permanent qui s'y connaît en réparation de vélo. Il suffit de venir avec ses petites mains, de se laisser guider et d'apprendre en faisant les choses par soi-même. C'est grâce à H. de l'accueil de jour que je l'ai découverte et c'est là que j'ai acheté mon petit vélo violet.

Leur site, c'est par ici...

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Jeudi 5 mars 2015 à 10:56

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Après les permanences d'écoute, qui ne présentent pas beaucoup de demandes à l'exception de mes deux suivis réguliers, je suis chargée d'animer des ateliers de cuisine/patisserie (basiques) et de mener la réunion des accueillis. L'idée, c'est qu'une semaine sur deux, on organise la réunion des accueillis pour laquelle on s'assied autour d'une table avec petit déjeuné amélioré ou quelque chose à grignoté concocté par nos soins la veille. Cette réunion, elle permet de recevoir l'avis des personnes sur le fonctionnement de l'accueil de jour, d'en discuter et finalement de ramener ça à C. et d'en discuter en équipe pour donner des réponses (s'il y en a) deux semaines plus tard. Donc, réunion tous les seconds et quatrièmes vendredi du mois. La première a eu lieu vendredi passé.

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Du côté de l'atelier de cuisine, il faut d'abord essayer de faire avec ce qu'on a en stock. Je ramène tout en salle, me lance et propose aux personnes alentours de m'accompagner et de m'aider. Pour les Quatre Quarts, ont était deux trois, mais pour les cookies panda, une fois les familles arrivées, les enfants se sont emparés de l'atelier et il m'est devenu quasiment impossible d'accéder à la table. C'est une activité sympathique, elle met en mouvement, permet à certains de se remettre à la cuisine, à d'autres de prodiguer des conseils sur la manière de faire (parce qu'il y en a plein qui s'y connaissent mieux que moi) et puis, ça donne des idées pour cuisiner soi-même des trucs sympa au quotidien.

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