PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Vendredi 26 décembre 2014 à 21:00

Puisque j'en ai enfin terminé la lecture, je peux vous le présenter.
http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/rubon765100e5.jpg
La Rue au Quotidien
Il s'agit du blog créé et tenu par Eloïse (journaliste) en partenariat avec le Collectif.
Chaque mardi après-midi, Eloïse se rend à l'accueil de jour et propose à ses habitués (et moins habitués) de lui livrer des témoignages de leur quotidien, qu'ils dorment en rue, se retrouvent ballotés d'un hébergement d'urgence à l'autre ou qu'ils aient un toit au-dessus de leur lit.
Ce mardi, j'ai eu l'occasion de lire le journal de Véronique dans son carnet mais également d'assister à une discussion, entre les blogueurs, non blogueurs et Eloïse au sujet du squatt ayant ouvert récemment.

Les témoignages qu'offre le blog sont précieux parce que, d'après ce que j'ai pu voir, ils sont très peu modifiés avant d'être publiés en ligne, ils sont spontanés, ils sont vrais... A l'instar des écrits de Patrick Declerck, ils sont une fenêtre ouverte sur un quotidien (en pratique) que nous ne connaissons souvent pas.

Je vous invite tous à cliquer et à dévorer ce blog!
*Mode pub: ON*

Mercredi 24 décembre 2014 à 21:03

C'est mon premier réveillon de Noël seule. Pas juste sans la famille mais toute seule! A priori, c'est n'est rien, juste une soihttp://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/961378101531144712094531339577426n-copie-1.jpgrée comme une autre, une bonne petite soirée de repos. N'étant pas à Bruxelles, pas de traditionnelle veillée chez Mamie avec le sapin et les cadeaux. J'aurais pu le fêter avec T., chez lui dans le sud mais je ne voulais pas demander de congés seulement une semaine après le début de mon stage. J'aurais pu, d'ailleurs j'aurais bien aimé descendre avec lui mais tapis, moquette. Hu, j'aurais pu le passer avec C. aussi!

Soit, a posteriori, j'ai passé une bonne soirée... comme hier. Même si le fait de voir tout le monde grâce à notre petit moment Skype m'a rappelé que c'était Noël, un moment où on se retrouve mais auquel j'étais absente. C'est pas tant la fête de Noël, c'est plutôt la conscience de rater des moments, de "ne pas être là". Je suis bien là où je suis mais je ne suis pas là-bas et il s'y passe des choses. Faire le deuil du fantasme d'ubiquité... à méditer!

Oh, tiens, un "joyeux noël" d'un inconnu... mais il a signé, du prénom d'une personne que j'ai rencontré aujourd'hui à l'accueil. Mais non, non, pas possible. Où j'en étais?

Ah oui, faire le deuil du fantasme d'ubiquité. Le problème, c'est que renoncer, c'est choisir. Ah non, je prends le truc à l'envers - "choisir c'est renoncer" - ... mais on s'en fout en fait! L'idée est là. Accepter le fait de ne pouvoir être aux deux endroits à la fois, régler ce problème, cette frustration, ne peut se faire qu'en choisissant où être, où rester. J'y pensais à ma fenêtre et j'ai senti monter en moi ce fameux truc, le stress de mauvais augure. Mais que nenni! Pas ce soir, et pas ceux qui suivent. C'est peut-être LA mission à remplir au terme de ce séjour de quelques mois mais ce n'est en aucun cas la mission du jour! Advienne que pourra, et d'ici là... =)

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/3b5c5da5bbf585609b09e2a76da532d67f439a4fdce4cf6afdf3db60e52f20d6.jpg

Lundi 22 décembre 2014 à 18:15

Accepter ou refuser?

Aujourd'hhttp://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/echarpepetitprince-copie-1.jpgui, alors que je discutais avec deux personnes accueillies, une troisième personne (C.) est venue me trouver. Il s'agit d'un habitué de l'accueil de jour, très sympathique et un rien taquin. Il y a quelques jours, en passant à côté de moi, il m'a attrapée pour un petit pas de danse. Rien de bien méchant mais il m'a également à deux ou trois reprises demandé "quand est-ce qu'on ira se boire un café?". Cette personne donc, pendant que je discutais, est venue m'apporter une écharpe, la sienne. J'avais froid dans la matinée et il souhaitait me l'offrir pour que ce ne soit plus le cas. J'ai décliné gentiment et évoquant le fait que c'est lui qui aurait froid du coup mais il m'a montré celle qu'il avait au cou en insistant pour que je la prenne. Je l'ai prise et m'en suis retournée à ma conversation. Plus tard, une fois sortie de la discussion j'étais mal à l'aise. Accepter l'écharpe sans méta-communiquer autour de ce cadeau pourrait entretenir une certaine ambiguïté. Décidée à aller parler à C., j'en ai discuté avec mes collègues parce que dire non, refuser, rompre quelque chose dans le lien, ce n'est pas inné chez moi. Et finalement, j'ai été le voir. Je n'avais sans doute pas l'air bien assurée mais j'ai été honnête et franche. Je lui ai expliqué qu'accepter ce cadeau personnel (en soulignant le côté personnel) me mettait mal à l'aise parce que, d'une part, il créait une ambiguïté et que, d'une autre, à l'accueil de jour je me devais de garder une certaine distance dite "professionnelle" et que je n'étais pas encore certaine, pas encore décidée, de ce que serait ma distance ainsi que mes limites personnelles professionnelles. J'ai également insisté sur le fait que ce n'était absolument pas contre lui ni contre son geste (qui soit dit en passant me touchait) mais vraiment dans le soucis de trouver comment je me positionnais dans la relation en tant qu'être humain et travailleuse sociale à la fois. Je pense qu'il l'a compris. Il avait l'air un peu tristounet et a gardé une certaine distance pendant un moment après cette discussion mais j'ai tout de même eu droit à quelques sourires par la suite.

Je déteste avoir à dire ce genre de choses. En essayant de me projeter, de me mettre à sa place, j'imagine être renvoyée à certaines différences. Ces différences justement que le collectif et ses travailleurs sociaux tentent de ne pas mettre en exergue, voire même de gommer. Ce n'est pas moi de dire à l'autre "je ne peux pas accepter ton cadeau parce que je suis de l'autre côté du comptoir". Il va me falloir trouver, au plus vite, une manière qui me permette de gérer ce genre de situation en me sentant à l'aise.

Malheureusement, c'est après lui avoir parlé que j'ai discuté avec S. qui, de part sa manière à elle de gérer ce genre de situation, m'a fait comprendre qu'il était possible d'accepter un cadeau - et ainsi de reconnaître l'importance que ça représente pour l'autre (don contre don) - tout en replaçant le contexte dans lequel on l'accepte, en recadrant le contexte relationnel.

J'en ai déjà fait du chemin socialement parlant (moi avec et face aux autres) mais il y a encore pas mal de level up à faire!

Amis psychologues sociaux, médiateurs en formation, écrivains accomplis, amis tout court, parents, fratrie si vous me lisez... comment auriez-vous géré cela?

(A T.: non, c'est pas un "lachez vos com's" déguisé! Hu)

Lundi 22 décembre 2014 à 17:44

Voilà pourquoi je n'ai plus écrit depuis quelques jours... Non, ce n'est pas vrai. C'est parce que c'est fatiguant la vie!

Cette première semaine m'a exténuée. Au bout du quatrième jour, j'en suis déjà arrivée à faire du zèle (ou disons plutôt que je n'avais simplement pas compris que je pouvais venir plus tard le jeudi puisque la réunion d'équipe nous fait finir plus tard). Vendredi, ce fut pire encore, 10h de stage en une journée... MAIS c'est parce que j'ai pu aller découvrir les deux autres pôles du collectif: l'hébergement d'urgence et l'hébergement de stabilisation. Enfin, ce week-end m'a fait du bien et je suis déjà plus en forme aujourd'hui que je ne l'étais lundi passé. Le rythme commence à s'installer. Oh! Et je viens d'apprendre que nous (les stagiaires) n'étions pas au planning le 25 décembre et le 1er janvier. Bonne nouvelle pour le réveillon! Du coup, l'envie de rejoindre T. s'est fait sentir mais le prix du train ne changera pas parce que j'ai congé.

La vie c'est trop dur parce que, samedi matin, j'ai fait tomber la bouteille de lait dans la porte du frigo. J'étais mal réveillée et c'est mal réveillée qu'il a fallu nettoyer. Et puis, baf, une bouteille de soda dans la porte et le machin casse... Faut que je me rappelle d'acheter de la colle forte! Sinon, dimanche matin j'ai refait des roses des sables pour que T. puisse les emporter dans le sud =).

Tadaaaam!http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/IMG20141221101907.jpgBon, ok, on dirait des petites crottes mais c'est booon. 

Mardi 16 décembre 2014 à 21:13

...à l'accueil de jour en tout cas!

Pour le petit déjeuner, P. nous a réveillé avec quelques airs de flamenco =).

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/Sanstitre1.jpg
Une bonne quinzaine de personnes en cuisine, des travailleurs, des stagiaires, des bénévoles; préparation de la salle avec l'aide de quelques "accueillis"; de la musique; des fleurs et hop... l'accueil est transformé!

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/IMG20141216115310-copie-1.jpg
Vu le manque de place, un vieux monsieur galant m'a cédé sa chaise. Chaise que nous avons finalement partagée, ayant chacun de quoi y poser une cuisse. Son ami m'a débarrassée de mon assiette et tous deux m'ont fait de petits cadeaux. C'était Noël pour moi aussi.

Vers la fin, l'équipe s'est lâchée, tentant d'entraîner quelques personnes sur une piste de danse improvisée. Une journée festive à discuter et à rire: c'était une très bonne journée!

<< Ante | 1 | 2 | Post >>

Créer un podcast