PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Samedi 7 mars 2015 à 14:35

Petite sortie matinale en quête d'une pompe à vélo. Sur le retour, je croise B. et F. à la terrasse d'un café. On se salue, se fait la bise: on est à l'extérieur, dans un autre cadre souligne B. Ils m'invitent tous deux à prendre un café, ils m'offrent le café. J'essaie d'abord de trouver une excuse, j'ai à faire, les courses pour l'arrivée de ma petite soeur. Ils insistent, j'accepte. Aucune raison de refuser si ce n'est l'envie de profiter seule de ce week-end, mais l'envie n'est pas si forte et je suis du genre à apprécier la compagnie. Je m'assieds, B. m'offre un café, on discute. "On est pas juste la pour demander, on peut donner aussi, c'est ça le partager". Il a trouvé un logement seul et en est heureux, il n'aime pas demander. S., il l'aime beaucoup mais il ne veut rien lui demander. En plus, la seule fois qu'il a demandé deux paires de chaussettes, on lui a répondu "non". Il fait des compliments à F., plein de sincérité, reflétant des sentiments que je ressens également à l'égard de cette homme que je connais peu: "on lui donnerait le bon dieu sans confession". F. parle peu, il écoute, il observe, il sourit, de sa présence bienveillante et apaisante. C'est important de faire des compliments, de rappeler à l'autre qu'il n'est pas juste "pauvre", "à la rue", le gratifier et souligner qu'il est quelqu'un. B. ne pourrait pas travailler à l'accueil de jour, arborer un sourire face à la misère, essayer de détendre les gens, de les faire se sentir bien. Ce n'est pas drôle la misère. Et la Belgique! Il l'a connaît bien, pour y avir vécu cinq ans: Charleroi, Tournai, Ath et les marchés! F. évoque l'idée de se mettre en route, je fais de même et les quitte en les remerciant. Ils me souhaitent un bon week-end et de passer de bons moments avec ma soeur.

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Le cadre, la structure, ils ont leur raison, ils sont légitimes mais ils sont lourds, pesants. On aura beau rester humain, se dégager des marges de manoeuvre que cet environnement institutionnel restera artificiel. Il ne répond pas au besoin immense d'amour de l'autre et d'affection. Et quand il tente de le faire, il vient se mêler à la charité. Il y a cette lutte, des deux côtés du comptoir, pour rester égaux. Ne pas traiter l'autre comme un sous-citoyen malgré soi - parce que les stéréotypes, les préjugés, ils sont là quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense - et ne pas se sentir rabaissé en demandant, ne pas encore dans la casse, ne pas coller à l'étiquette, rester soi, rester un Humain. B. il le perçoit et il en parle de tout ça et puis, il fait ses choix en toute conscience.

Cette rencontre fortuite, elle m'a fait du bien, elle m'a remis les idées en place. Il y a ce que je voudrais bien, à titre personnel, faire, donner, et il y a ce que la structure m'autorise à donner. Il y a mes marges de manoeuvres et mes retraits stratégiques au-derrière du cadre mais, avant tout, il y a l'impératif de rester Moi, de rester Humaine et philanthrope. Ajouter à tout cela le soucis d'équité, la conscience de ne pas être en capacité d'atténuer la souffrance, d'apaiser, d'être pansement pour chacun et la "pratique psy". C'est juste du jonglage, du bricolage à tant d'inconnue. C'est juste la vie.

Lundi 19 janvier 2015 à 16:24

Depuis quelque jours, rodent dans les rues de CF des hommes habillés de kaki et arborant une sorte de substitut phallique. Les croiser, moi ça ne me rassure pas. J'ai d'ailleurs entendu dire que leurs semblables avaient également envahis les SNCF la semaine passée... Enfin, c'est pas le sujet!

Petit week-end pépère à en bousculer mes repères circadiens. http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/IMG20150118190404-copie-1.jpgTrois heure du matin, c'est pas bien tard mais ce léger décalage n'a pas été sans conséquence hier soir lorsqu'il m'a fallu choisir entre regarder un second épisode de "Docteur Who" ou dormir. Il n'empêche que j'ai passé un bon week-end en compagnie de T. . Il m'a d'ailleurs été offert - Oh grand honneur - d'assister au recueillement hebdomadaire au pied de Poséidon. Ce rituel perçu comme légendaire durant toute une année depuis la grande Bruxelles ne m'a pas déçue, juste semblé quelque peu anodin.

Le recueillement effectué, nous nous sommes rendus dans l'un des cinéma d'art et d'essais pour nous divertir devant les "Relatos salvajes", ou "Les nouveaux sauvages", une sorte de "sixtique" autour de la décompensation névrotique. Six histoires de personnes, comme les autres (ou pas), qui a un moment de leur vie pètent littéralement un câble et brisent la frontière du fantasmes par des passages à l'acte violent. ALERTE SPOIL! Un pilote de ligne qui réunit toutes les personnes l'ayant blessé, ou juste énervé, dans un avion... De la mort aux rats dans un plat de frites. Un doigt d'honneur au volant qui dégénère. Un ingénieur qui met ses compétences au service du peuple accablé par les ponctions financières de l'état. Un veuf se vengeant à coup de marteau. Un mariage de folies. FIN DE L'ALERTE.

Oh, et à la fin du film, au moment même où s'engage le générique, surprise!
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Si T. en parle en terme de publicité, moi c'est l'omni-connexion et le fait que les réseaux sociaux s'immiscent dans tous les champs de la vie (sociale et privée) qui m'irrite.

Dimanche 11 janvier 2015 à 11:55

Je partage ici cette petite vidéo publiée par un ami parce que c'est la plus intéressante que j'ai pu entendre sur le sujet.

Invité à l'origine pour parler de son dernier livre, Boris Cyrulnik est amené à s'exprimer sur les récents événements. Il en offre une analyse psycho-sociale faisant intervenir, entre autres, les facteurs environnementaux et il rompt avec l'idée de terroristes psychopathes.


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