PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Jeudi 26 mars 2015 à 18:30

Un projet d'écriture, un roman à plusieurs mains! C'est tentant, tellement, mais ça fait peur, tellement. Le sujet de fond me plaît, je pourrais en discuter des heures et nous en avons déjà souvent débattu avec T. mais de là à narrer une histoire construite autour d'un tel "débat", je ne sais pas. J'ai répondu à la proposition de manière spontanée et transparente, en partageant mes craintes pour conclure par accepter de m'y essayer. Parce que j'en ai envie. S'il ne m'a pas oubliée, T. devrait (re)commencer à me coacher avec ses propres petits ateliers d'écriture ce week-end, pour m'aider à apprendre à décrire des scènes, construire un personnage, créer des dialogues!

Jeudi 26 mars 2015 à 18:21

Les choses se passent... Plutôt facilement, parfois bien et parfois moins bien, certaines posent question, d'autres non, et les ateliers de cuisine se multiplient. Cette semaine, à la demande des accueillis de cuisiner du salé, on a fait des zakouskis! Etrangement - ou pas - ils ne connaissent pas ce mot en France, ils parlent plutôt de "feuilletés apéritifs", hu!
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Oh! Mais j'ai failli ne pas en parler, j'en ai presque honte! La télé est venue à l'accueil de jour pour faire un petit reportage sur notre atelier d'écriture animé par Eloïse - dont j'ai parlé d'un article précédent en intégrant le lien vers le blog mais pour les distraits, je le remets: "La rue au quotidien". L'accueil de jour est estampillée du label "vu à la télé". Pour le coup, ce n'est pas un grand mal puisque le reportage est pas mal et fidèle à l'esprit de l'atelier.

Raaaah! M'énerfe, fouttu Cowblog qui ne permet pas d'incruster les vidéo de FranceTélévision ni d'en uploader une directement de son ordinateur sans passer par Dailymotion -_-. Du coup, je vous mets le lien vers un article du blog dans lequel a pu être intégrée la vidéo du reportage (qui n'est pas longue, hein, juste 3 petites minutes).

Lundi 16 février 2015 à 16:50

Il y a du laissé aller, je délaisse mon blog! Du coup, pas un texte mais deux pour rattraper mon retard... quant aux nouvelles du reste, elles viendront plus tard.

La part des anges

Il y avait comme une partie de moi qui ne voulait pas partir. Une partie de moi passée qui ne voulait pas se détacher, qui ne le voudrait jamais. Une partie de moi qui souffrait encore de ne pas être autre, de ne pas être tout. Ce qui restait d'elle se débattait pour rester à l'intérieur, cognait dans ma tête à grands cri de terreur. J'ai bien tenté de la retenir mais plus le monde m'apparaissait, plus elle m'échappait. Découverte la frustration et vécue la perte, elle fut comme frappée en plein visage par l'horreur. Dépassée par cette réalité : elle s'est envolée, évaporée... A présent, où se trouve le lien entre elle et moi ? Elle a disparu et il m'arrive encore de la pleurer, d'espérer son retour et de m'accroupir pour retrouver le monde tel qu'il était, avant. A genou, en voyant le monde grand, peut-être qu'on pourrait redevenir enfant ?


L'ours bipolaire

Plus grand qu'il ne paraît, il est trapu. Ses muscles puissants et leur épaisse couverture de graisse font de lui une force de la nature. Adapté à son environnement, il supporte les températures négatives les plus extrêmes. Durant l'hiver, qu'il passe invariablement dans sa toundra natale, il est possible de l'apercevoir se traîner dans une infinie lenteur. Ce n'est pas qu'il peine à avancer mais plutôt qu'il sait que dormir debout lui permettra de survivre jusqu'à l'arrivée du printemps. Sa vie de solitaire, à l'écart de toute civilisation, et ses nuits, avec pour seul abri les parois de sa caverne, lui conviennent ; pour rien au monde il n'en changerait.

Une soirée arrosée de lapin grillée au coin du feu suffit à titiller son euphorie. Tel un enfant excité, sautant d'un pied à l'autre, il s'exécute à la danse du guerrier victorieux. Ses pensées fusent, il est haut dans le ciel, il vole, dans une harmonie surfaite. Mais cette joie de vivre s'éteint trop souvent avec la nuit. Quand vient le matin, et que lui parviennent les bourdonnements des villes lointaines, il se souvient. L'appel de la civilisation, à l'instar de l'hiver, le ralentisse dans le moindre de ses gestes. Il en délaisse le lapin grillé, nauséeux, et se cloître dans une humeur de mort. Bientôt, la chasse à l'ours reprendra et il se cachera.

Les gens du village l'appelle l'ours bipolaire, à tord qu'il vous dirait. Il est communément admis qu'il s'agit de l'un des derniers de son espèce parce que – qu'on se le dise – une vie d'oisiveté ne mène à rien. Qu'elle place reste-t-il dans ce monde pour ceux qui marchent à côté, qui se refusent à prendre le train du progrès ? Les agents du pouvoir, les garants de la morale, font bien leur travail. Ils traquent sans relâche les égarés, ceux qui vivent de travers.

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Lundi 26 janvier 2015 à 16:23

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/2012autumnharvestmoissondautomnebymateographd7m7kin-copie-1.jpgAu commencement, ils étaient des milliards. Chacun dans leur coin, restant muet face à leurs voisins. Semblant venir en ami, le temps leur offre de se rencontrer, de s'interconnecter, pour fleurir en milliers d'arborescences survoltées. Un horizon infini de possibles, sans nulle lisière, s'ouvre au petit d'homme.Il n'est pas encore mais il est tout à la fois. Il n'a pas appris à parler qu'il porte en lui toutes les langues de la terre. Mais le temps est un menteur, à peine laisse-t-il entrevoir l'infini qu'il nous claque la porte au nez. Avec la maniaquerie du jardinier, il vient élaguer cette forêt de potentialités. Une langue tu parleras, d'une culture tu t’abreuveras et à un genre tu te cantonneras ! Telle est la prescription du temps, à notre commencement.

Ayant fait le deuil de l'infini, il reste au petit d'homme l'éternité. S'il ne peut être tout à la fois, le temps lui permettra sans doute de tout vivre pas à pas : de planter de nouveaux arbres, d'apprendre les unes après les autres toutes les langues de la terre. Peut-être que le temps lui permettra de partir à la découverte du monde et de le penser, de le regarder au travers du prisme des milles et une cultures qui le composent. Mais le temps est un menteur-compteur, à peine laisse-t-il émerger la conscience qu'il révèle l'inconcevable. Avec la brutalité du bûcheron, il assène à grands coups de « tic tac » la réalité à l'innocence jusqu'alors inaltérée. Limité tu seras, dans tes choix, dans tes actes et à travers moi ! Telle est la sentence du temps.


Interdit d'infini, banni de l'éternité, le petit d'homme devenant grand tourne le dos au temps. Ne pouvant s'en désunir, il tente de l'oublier, cultive l'indifférence. Si le temps l'a trahi, il trouvera auprès des siens quelques alliés, l'instant d'une vie. Mais le temps est un menteur-compteur, doublé d'un voleur. Il finit toujours par récolter ce qu'il a semé.


 

Lundi 19 janvier 2015 à 16:42

Petite montée de stress.

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/Stresspositif.gifCet après-midi, j'ai mené mon premier entretien. Entretien avec un jeune (que j'appelerai J.) et autour de l'écriture de l'histoire de sa mère, s'étant rapidement transformée en l'écriture de son histoire. Entretien qui n'était pas un entretien psy à proprement parler, du moins dans sa forme. Ce n'est pas cet entretien qui est à la source de mon stress. Ma posture et mes comportements n'ont pas à être médités longtemps face à J. . Les choses sont claires de mon côté car j'ai déjà "cerné" sa manière de communiquer et n'ai pas vraiment de difficultés à interagir de manière adéquate. Il me suffit de rester la Moi sociale et souriante. Ne pas me préoccuper de la forme de mes communications me permet d'allouer mon attention à ce qui est vraiment important, à savoir l'écoute et le contenu de ma communication verbale.

Cependant, demain sonne l'heure de mon premier entretien incertain. Cette fois-ci, il s'agit de M., un homme d'un certain âge, en détresse psychologique compliquée par d'autres problématiques. J'ai déjà eu l'occasion de lui parler à plusieurs reprises mais il a des attentes, formulées au travers de sa demande, à mon égard. Si je pense pouvoir être bien plus à l'écoute qu'un psychiatre (stéréotype bonjour!), j'ai des doutes quant à mon utilité effective. Ne sachant pas si je serai à la hauteur de ses attentes, ne sachant pas si je serai suffisamment bonne pour l'accompagner et peut-être l'apaiser, je stress. Déjà, il me faut commencer à penser au "comment" poser mon cadre de travail et à la définition même ce cadre. J'en ai quelque peu posé les bases avec J. cet après-midi en lui expliquant qu'à l'avenir je devrai être disponible pour les entretiens l'après-midi et que dès lors, quand je le recevrai ce sera pour 45 minutes à une heure d'entretien afin de pouvoir être également disponible pour les autres.

Que c'est compliqué tout ça!

Bon, je vais me préparer à y aller.. Atelier d'écriture même si je n'ai pas trouver l'inspiration d'écrire sur le thème de la semaine ("Le paysan des étoiles").

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