PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Mardi 9 juin 2015 à 21:35

Moi, j'aurais tant à vous dire... Mais les mots restent coincer au bout de mes doigts. Je pleure, c'est qu'il y a quelque chose à exprimer, une déchirure à cautériser. Elle est vive mais la résignation raisonnable la contient. Je vous quitte, et voilà. En Auvergne, je ne venais chercher rien de particulier, juste une occasion de m'essayer à vivre ailleurs, autrement, près de toi mais j'y ai fait plein de rencontres. Ce n'est pas que j'y sois heureuse, rien est parfait, et moi encore moins. Fidèle à moi-même, malgré un regain de confiance et un rétrécissement du champ de mes peurs. Ici, j'ai vu que je pouvais vivre près de toi sans que nos différences ne me gênent, j'ai appris que je pouvais me faire confiance et qu'il est bien plus facile de dire et de faire qu'on ne se l'imagine. J'ai découvert une simplicité toute conne que j'aimerais atteindre. Un rapport à l'autre simple mais bienveillant. Ici, je pense que je me suis trouvée au moins une amie ou deux, même s'il en est une qui parle d'adoption. Et puis, je vous ai tous croisés, quelques minutes, une heure ou chaque jour. C'est un tout, la possibilité de faire quelque chose qui a du sens mais de le faire avec humilité. C'est un espace où il est possible de ne pas se voir comme opposés mais de partager. C'est une limite floue que je ne suis toujours pas capable de dompter mais c'est une limite pleine de surprises. Et cet ici, il est plus lent, plus petite, plus à ma taille. Il est calme mais il est vivant.

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Un moment de faiblesse, je me laisse envahir par la pré-occupation du lendemain de ce séjour. Il n'est pas encore fini. Demain, ce sera juste le premier dernier jour d'une petite liste, c'est comme ça, tant pis. Demain, ce sera une bonne journée parce que je ne me laisserai pas accablée par la tristesse. Demain, je vivrai!

Samedi 24 janvier 2015 à 10:31

En écoutant Jean-Louis, ce matin, j'ai une pensée pour R. et pour toute cette solitude. Pour ces émotions qui bousillent tout sur leur passage. De la colère qui mobilise à l'impuissance qui paralyse, pour finir par s'enfermer dans un univers de regrets et de culpabilité. Mon empathie vibre, une sorte de fibre maternante se met à trembler, un fantasme, celui de devenir le "sauveur"! Mais je ne serai ce sauveur, ni pour lui, ni pour personne. Il n'y a pas de sauveur.

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"Je regarde mon ombre, elle ne me ressemble pas, elle est plus grande que moi tiendra-t-elle dans ma tombe? En attendant ce jour, qui s'ra peut-être une nuit, j'voudrais un peu l'amour d'une femme jolie, qui oublierait mon âge et serait amoureuse, enfin même de passage que je rendrai heureuse. Je voudrais de son corps parcourir les silences, ne faire en m'approchant pas plus de bruit qu'une ombre, qu'elle m'ouvre ses bras et accepte la danse d'un sourire éclairant son visage trop sombre. Vois-tu j'ai mal aimé, tu vois j'ai mal au corps et j'en ai mal encore tellement j'ai mal aimé [...]
Je me sens tellement seul que j'en ai le vertige, je sais je suis pas le seul mais toi au moins tu piges. De cette solitude, j'ai fait mon ordinaire, pour prendre l'habitude j'ai laissé le temps faire. Vois-tu mon vieux Jean-louis, là-haut la lune est pleine, je sens bien que moi aussi mais j'ai tellement de peine. Boire ça réchauffe le coeur même si ça nique le foie, pour sortir de la torpeur que veux-tu je bois!'

Puisque la vidéo ne veut pas s'insérer, c'est par ici!

Lundi 19 janvier 2015 à 16:42

Petite montée de stress.

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/Stresspositif.gifCet après-midi, j'ai mené mon premier entretien. Entretien avec un jeune (que j'appelerai J.) et autour de l'écriture de l'histoire de sa mère, s'étant rapidement transformée en l'écriture de son histoire. Entretien qui n'était pas un entretien psy à proprement parler, du moins dans sa forme. Ce n'est pas cet entretien qui est à la source de mon stress. Ma posture et mes comportements n'ont pas à être médités longtemps face à J. . Les choses sont claires de mon côté car j'ai déjà "cerné" sa manière de communiquer et n'ai pas vraiment de difficultés à interagir de manière adéquate. Il me suffit de rester la Moi sociale et souriante. Ne pas me préoccuper de la forme de mes communications me permet d'allouer mon attention à ce qui est vraiment important, à savoir l'écoute et le contenu de ma communication verbale.

Cependant, demain sonne l'heure de mon premier entretien incertain. Cette fois-ci, il s'agit de M., un homme d'un certain âge, en détresse psychologique compliquée par d'autres problématiques. J'ai déjà eu l'occasion de lui parler à plusieurs reprises mais il a des attentes, formulées au travers de sa demande, à mon égard. Si je pense pouvoir être bien plus à l'écoute qu'un psychiatre (stéréotype bonjour!), j'ai des doutes quant à mon utilité effective. Ne sachant pas si je serai à la hauteur de ses attentes, ne sachant pas si je serai suffisamment bonne pour l'accompagner et peut-être l'apaiser, je stress. Déjà, il me faut commencer à penser au "comment" poser mon cadre de travail et à la définition même ce cadre. J'en ai quelque peu posé les bases avec J. cet après-midi en lui expliquant qu'à l'avenir je devrai être disponible pour les entretiens l'après-midi et que dès lors, quand je le recevrai ce sera pour 45 minutes à une heure d'entretien afin de pouvoir être également disponible pour les autres.

Que c'est compliqué tout ça!

Bon, je vais me préparer à y aller.. Atelier d'écriture même si je n'ai pas trouver l'inspiration d'écrire sur le thème de la semaine ("Le paysan des étoiles").

Dimanche 11 janvier 2015 à 0:20

Brouillon de mon texte pour lundi...

…regarder la vie qui passe. Une vieille dame, grisonnante, montant péniblement dans le tramway. C’est que personne ne viendrait l’aider. Ni recroquevillée sur elle-même, ni en appui sur un semblant de troisième jambe, elle n’en a sans doute pas besoin. C’est ce qu’ils doivent se dire. Ou alors, ils n’en pensent rien, ils ne l’ont simplement pas remarquée.

Que j’aimerais ne pas me faire remarquer, devenir invisible, me fondre dans le bitume. Surtout, ne me regardez pas, je n’existe pas…

Une heure déjà, et je reste là, à regarder la vie qui va. Les parents, tantôt trainant par la main un gamin pleurnichard, tantôt gueulant après un autre trop dégourdi. Ils sont sérieux, ils savent ce qu’il faut. De cette longue journée qui s’annonce, ils accomplissent la première tâche : conduire les gamins à l’école.

Lorsque se vide le tram de sa foule de parents, enfants et adolescents, les places qu’ils abandonnent se voient conquises par un entassement tout autre. Moins dynamique, plus usé, moins dense, c’est l’heure de la parade des vieux. Habituellement, quand ils débarquent, je trace mon chemin mais ce matin, je reste là. Malgré l’hiver, il ne fait pas froid. Pour une fois, le banc ne menace pas de me transformer en statue de glace, alors j’en profite. Du moins, tant qu’aucun visage connu ne vient à me surprendre.

Surtout, ne me regardez pas. Surtout, ne me reconnaissez pas. Ce n’est pas moi, juste un fantôme en qui vous pensez avoir reconnu mes traits mais ce n’est pas moi.

De l’autre côté du rail, un groupe de jeunes s’est installé. Ils parlent fort, cherchent à se faire remarquer, eux. Je n’aime pas ça. Si je les regarde, ils vont m’interpeller, ça ne ratera pas. Ne pas les regarder ? Oui, mais si je ne les regarde pas alors qu’ils gesticulent comme des singes en quête d’un public, ils comprendront que j’essaie de faire profil bas. Et merde ! Ils ont brisé la trêve.

Que j’aimerais ne pas réclamer ces moments de trêve qui ne font que rompre du vide.

Soit ! En mouvement, dans la multitude fourmillante, il est plus facile de passer inaperçu. En tout cas, si on adopte le pas décidé de celui ou celle qui marche dans le but de se rendre quelque part. Chacun sa direction, presque tous la même raison. Au lieu de marcher sans but, j’embrasse le nécessaire, celui qui me déplaît. Rejoindre ces autres, qui comme moi, doivent se faire d’un repas, d’un petit coin de chaleur, toute une quête. Mais l’analogie s’arrête là parce que j’ai tout de même un toit, même si ce n’est pas le mien.


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