PittLauraAuPaysDesMilleVolcans

o0° Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable! °0o

Dimanche 21 juin 2015 à 0:13

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/IMG20150620133858-copie-1.jpgJe ne compte pas les jours mais ils diminuent, bientôt le troisième "dernier jour (où)". Dans une semaine et deux jours, je quitterai mon appartement. Ce soir, tout se bouscule dans ma tête, mes envies, mes besoins, mes craintes... Une déchirure, je me sens brisée entre ce que je veux et ce qu'on attend de moi, entre mes besoins et les leurs, dans la crainte de blesser, de faire souffrir et à la fois dans celle d'avoir à en souffrir si ce n'est pas le cas. Si j'étais capable de ne vivre que pour moi, je resterais là. Mais voilà, je ne sais pas faire ça. Tant mieux ou tant pis. Pourtant, là, je sais que ce dont j'ai besoin moi, c'est de rester là. Cette impression de me trouver au bon endroit persiste. Des endroits, il y en a plein d'autres, plein de lieux où je pourrais sans doute me sentir au bon endroit mais pour l'instant, cet endroit c'est ici. Et je m'aprête à le quitter... mais pourquoi? Pour qui? Pour qui, c'est facile. Pourquoi? Parce que cette réalité sociale et ses contraintes que je vomis. Pour quoi? Ah! LA question. Pour un retour à la normal, non. Pour une nouvelle moi dans un environnement connu, oui. Mais c'est la que la crainte pointe le bout de son nez. Privée de lui, privée de toutes ces personnes qui me font du bien, me donnent force et courage, je vais me sentir seule. La solitude, la tristesse et la nostalgie. Sur ce point, je me connais, est-ce que j'ai changé?

Lundi 19 janvier 2015 à 16:42

Petite montée de stress.

http://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/Stresspositif.gifCet après-midi, j'ai mené mon premier entretien. Entretien avec un jeune (que j'appelerai J.) et autour de l'écriture de l'histoire de sa mère, s'étant rapidement transformée en l'écriture de son histoire. Entretien qui n'était pas un entretien psy à proprement parler, du moins dans sa forme. Ce n'est pas cet entretien qui est à la source de mon stress. Ma posture et mes comportements n'ont pas à être médités longtemps face à J. . Les choses sont claires de mon côté car j'ai déjà "cerné" sa manière de communiquer et n'ai pas vraiment de difficultés à interagir de manière adéquate. Il me suffit de rester la Moi sociale et souriante. Ne pas me préoccuper de la forme de mes communications me permet d'allouer mon attention à ce qui est vraiment important, à savoir l'écoute et le contenu de ma communication verbale.

Cependant, demain sonne l'heure de mon premier entretien incertain. Cette fois-ci, il s'agit de M., un homme d'un certain âge, en détresse psychologique compliquée par d'autres problématiques. J'ai déjà eu l'occasion de lui parler à plusieurs reprises mais il a des attentes, formulées au travers de sa demande, à mon égard. Si je pense pouvoir être bien plus à l'écoute qu'un psychiatre (stéréotype bonjour!), j'ai des doutes quant à mon utilité effective. Ne sachant pas si je serai à la hauteur de ses attentes, ne sachant pas si je serai suffisamment bonne pour l'accompagner et peut-être l'apaiser, je stress. Déjà, il me faut commencer à penser au "comment" poser mon cadre de travail et à la définition même ce cadre. J'en ai quelque peu posé les bases avec J. cet après-midi en lui expliquant qu'à l'avenir je devrai être disponible pour les entretiens l'après-midi et que dès lors, quand je le recevrai ce sera pour 45 minutes à une heure d'entretien afin de pouvoir être également disponible pour les autres.

Que c'est compliqué tout ça!

Bon, je vais me préparer à y aller.. Atelier d'écriture même si je n'ai pas trouver l'inspiration d'écrire sur le thème de la semaine ("Le paysan des étoiles").

Lundi 22 décembre 2014 à 18:15

Accepter ou refuser?

Aujourd'hhttp://pittlauraaupaysdesmillevolcans.cowblog.fr/images/echarpepetitprince-copie-1.jpgui, alors que je discutais avec deux personnes accueillies, une troisième personne (C.) est venue me trouver. Il s'agit d'un habitué de l'accueil de jour, très sympathique et un rien taquin. Il y a quelques jours, en passant à côté de moi, il m'a attrapée pour un petit pas de danse. Rien de bien méchant mais il m'a également à deux ou trois reprises demandé "quand est-ce qu'on ira se boire un café?". Cette personne donc, pendant que je discutais, est venue m'apporter une écharpe, la sienne. J'avais froid dans la matinée et il souhaitait me l'offrir pour que ce ne soit plus le cas. J'ai décliné gentiment et évoquant le fait que c'est lui qui aurait froid du coup mais il m'a montré celle qu'il avait au cou en insistant pour que je la prenne. Je l'ai prise et m'en suis retournée à ma conversation. Plus tard, une fois sortie de la discussion j'étais mal à l'aise. Accepter l'écharpe sans méta-communiquer autour de ce cadeau pourrait entretenir une certaine ambiguïté. Décidée à aller parler à C., j'en ai discuté avec mes collègues parce que dire non, refuser, rompre quelque chose dans le lien, ce n'est pas inné chez moi. Et finalement, j'ai été le voir. Je n'avais sans doute pas l'air bien assurée mais j'ai été honnête et franche. Je lui ai expliqué qu'accepter ce cadeau personnel (en soulignant le côté personnel) me mettait mal à l'aise parce que, d'une part, il créait une ambiguïté et que, d'une autre, à l'accueil de jour je me devais de garder une certaine distance dite "professionnelle" et que je n'étais pas encore certaine, pas encore décidée, de ce que serait ma distance ainsi que mes limites personnelles professionnelles. J'ai également insisté sur le fait que ce n'était absolument pas contre lui ni contre son geste (qui soit dit en passant me touchait) mais vraiment dans le soucis de trouver comment je me positionnais dans la relation en tant qu'être humain et travailleuse sociale à la fois. Je pense qu'il l'a compris. Il avait l'air un peu tristounet et a gardé une certaine distance pendant un moment après cette discussion mais j'ai tout de même eu droit à quelques sourires par la suite.

Je déteste avoir à dire ce genre de choses. En essayant de me projeter, de me mettre à sa place, j'imagine être renvoyée à certaines différences. Ces différences justement que le collectif et ses travailleurs sociaux tentent de ne pas mettre en exergue, voire même de gommer. Ce n'est pas moi de dire à l'autre "je ne peux pas accepter ton cadeau parce que je suis de l'autre côté du comptoir". Il va me falloir trouver, au plus vite, une manière qui me permette de gérer ce genre de situation en me sentant à l'aise.

Malheureusement, c'est après lui avoir parlé que j'ai discuté avec S. qui, de part sa manière à elle de gérer ce genre de situation, m'a fait comprendre qu'il était possible d'accepter un cadeau - et ainsi de reconnaître l'importance que ça représente pour l'autre (don contre don) - tout en replaçant le contexte dans lequel on l'accepte, en recadrant le contexte relationnel.

J'en ai déjà fait du chemin socialement parlant (moi avec et face aux autres) mais il y a encore pas mal de level up à faire!

Amis psychologues sociaux, médiateurs en formation, écrivains accomplis, amis tout court, parents, fratrie si vous me lisez... comment auriez-vous géré cela?

(A T.: non, c'est pas un "lachez vos com's" déguisé! Hu)

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